:: L'école du Chiot - Apple Tree

PRISE EN CHARGE DE L’ÉDUCATION
D’Apple Tree – Husky Sibérien
Propriétaire : Drathir

1ère séance :

Mmh, voilà de quoi je parlais, quand je pensais, ce matin, avoir une journée chargée. La matinée se terminait gentiment et j’avais encore des chiots à voir. Je consultais mon agenda – non, je n’avais pas de secrétaire, alors, je faisais comme je pouvais, huh xD – pour avoir une idée de ce à quoi je devrais me préparer pour la prochaine visite. Elle ne serait pas des moindres, d’ailleurs. Mon horaire m’annonçait fièrement que j’avais le droit à la visite d’Apple Tree. C’était une chienne Husky. Une chienne Husky de trois ans. La première fois que Drathir m’avait appelée au sujet de sa chienne, je pensais à une plaisanterie. En fait, le sujet était très sérieux. Il fallait entièrement rééduquer la chienne qui était, paraît-il, du genre très peureuse. Je lançai un regard attendri à mon Dakar qui allait m’être fort utile dans cette mission. Voilà que je me préparais déjà à aider cette pauvre Apple Tree.

L’heure du rendez-vous n’était pas encore tout à fait arrivée. Je ne m’inquiétais pas, l’avance était utile et le retard ne me gênait pas forcément. Ainsi, j’avais plus de temps pour trier mes papiers. Et puis, j’étais en avance, comme précisé et je n’avais pas à m’inquiéter. En fait … Pour dire la vérité, j’étais juste atrocement stressée. Je paniquai littéralement. Je ne m’occupais jamais de chiens adultes. Mon domaine était les chiots, les adultes étaient parfois bien plus compliqués. Mais, je pris mon courage à deux mains, respirai un bon coup et expirait pour éviter d’exploser. Je jettai un œil aux quelques mots griffonnés que j’avais pris en note lors de mon intermède téléphonique avec Drathir.

« Apple Tree, femelle, Husky Sibérien, trois ans. » C’était les informations les plus lisibles que j’avais en ma possession, évidemment, les informations de base, pour que je sache un peu à quoi m’en tenir. La suite était bien moins évidente à lire, gribouillée dans tous les sens. Mmh, je me demandais même comment j’avais réussi à écrire tout ça. La feuille ne contenait pas seulement les informations concernant Apple Tree, pour être franche. En fait, ce qui était en rapport avec la chienne avait été ajouté dans toutes les directions possibles et inimaginables : « Peureuse » était l’un des seuls mots que j’arrivais à déchiffrer. « Rééducation urgente » étaient les deux derniers que j’avais noté, un peu plus proprement. Le reste … Impossible de le lire.

Enfin, la demoiselle arriva. Je fus d’abord bluffée par la beauté de la chienne. C’est vrai qu’elle n’était pas en super forme, physiquement parlant mais elle était entre de bonnes mains, j’en étais persuadée. Je souris à Drathir, la salua avant de lui expliquer, comme à tous mes nouveaux clients, comme j’agissais avec mes chiens. Je n’oubliai pas de préciser que le cas d’Apple serait un peu … Différent des autres, dirons-nous. En effet, elle avait passé l’âge limite et la rééducation pourrait prendre quelques temps et surtout, lui demanderait beaucoup d’efforts en dehors de l’Ecole du Chiot. Il fallait qu’elle en soit consciente et préparée, auquel cas, je ne pourrais rien faire pour elle. Après lui avait expliqué en long, en large et en travers comment je m’apprêtais à procéder pour aider sa chienne, je lui proposais de rester suivre le cours, ou de partir et de revenir chercher sa compagne un peu plus tard.

Mettre en confiance une chienne comme Apple Tree n’était pas ce qu’il y avait de plus facile à faire, bien au contraire. C’était pénible, le moindre bruit déclenchait des soubresauts, le moindre contact une peur panique. J’appelais Dakar avec douceur, mon chien ne tarda pas à venir me voir. Son obéissance commençait à devenir acceptable. Bref, là n’était pas le sujet. Je lui présentai mon chien. La première rencontre fut un peu compliquée. Elle avait eu peur et avait montré légèrement les crocs. Je retins mon Dakou trop joueur et un peu brutal pour calmer Apple qui était devenue plus méfiante encore. Quand la chienne comprit enfin qu’elle n’avait rien à craindre de Dakar, elle sembla se détendre. Je souris et surveillai attentivement les deux nouveaux compagnons de jeu. Bien, Dakou faisait le travail à ma place, c’était parfait. Non, sans rire, il m’était fort utile, pour le moment, du moins.

La séance terminée, Apple avait fait d’énormes progrès. Elle semblait presque triste de devoir quitter son nouveau copain. Je souris devant cette nouvelle amitié et fixai avec Drathir un autre rendez-vous, histoire de continuer sur cette bonne lancée.

2ème séance :

Apple Tree, notre chienne Husky était logiquement prête à revenir me voir. En effet, Drathir avait, pour elle, fixé un deuxième rendez-vous. Il n’était pas question de s’arrêter en si bon chemin. Je voulais que sa chienne soit réellement entre de bonnes mains. Il fallait qu’elle reprenne confiance en elle et pour ceci, rien de mieux que l’aide de mon fidèle compagnon. Dakar était joyeux, gentil comme tout, un vrai nounours en peluche. Le seul ennui c’est qu’il était massif et joueur, il ne contrôlait pas toujours sa force et avait besoin d’être en permanence sous surveillance.

Je n’eus aucun besoin de relire la fiche d’Apple Tree. La visite précédente m’avait sans doute marquée parce que je me souvenais avec précision de ce qu’on avait travaillé et ce qu’il nous restait à faire. Je saluai Drathir qui venait d’arriver et lui expliquai brièvement la procédure de cette séance. Comme la dernière fois, je lui proposai de rester ou de partir, comme elle le souhaitait. Quoiqu’il en fût, sa chienne était entre de bonnes mains. Et la bonne nouvelle c’est que je n’étais plus stressée le moins du monde en apprenant que j’avais une chienne adulte à rééduquer.

Apple Tree connaissais déjà bien les bases. Je veux dire, elle ne faisait plus ses besoins à l’intérieur et ne réduisait en miette ce qu’elle trouvait que lorsqu’elle était atrocement anxieuse. Ca, il faudrait voir avec le psychologue plus qu’avec moi, je n’avais sans doute pas les qualifications nécessaires pour oser m’avancer sur des chemins aussi peu sûrs. Je préférais d’ailleurs ne pas risquer de dire de bêtises à Drathir. Mal la conseiller pourrait ficher en l’air ma carrière. Et avec la compétition du quartier … bref, ce n’étais pas trop le moment de perdre des clients. Ainsi donc, en ce qui concernait les meubles complètement bousillés … Il fallait simplement surveiller Apple Tree et éviter au maximum que la chienne se retrouve seule. Entre autre, si elle pouvait avoir un compagnon à quatre pattes, ce serait super, pour elle, bien entendu.

Les retrouvailles avec Dakar se passèrent à merveille. Bien mieux que la dernière fois. Les deux semblaient reconnaître respectivement leur camarade de jeu et ils se lancèrent immédiatement dans une course poursuite sans dessus-dessous. Je fus on ne peut plus heureuse de les voir s’amuser comme ça. Malheureusement, je n’avais pas de chiots à garder, ni de chiens de mes amies que je baby-sittais de temps à autres. Dommage, ça aurait pu être parfait pour sociabiliser Apple Tree de nouveau. En effet, elle en avait besoin.

Lorsque Drathir revint, je m’empressai de lui conter comment le cours s’était déroulé. Comme sa chienne avait bien progressé et que le travail restait à fournir, à la maison, cette fois. Je lui expliquai évidemment, comment si prendre pour que le travail reste sur une bonne lancée. Et je lui demandai de m’appeler au moindre problème, ce serait avec plaisir que je lui donnerai des conseils téléphoniques, au cas où elle en aurait besoin.

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